Le Tchad: une transition militaire tolérée, mais confrontée à des embûches internes
Le Général Azem Bermandoa, porte-parole de l’armée tchadienne, a annoncé, le 20 avril 2021, à 11h00, sur les ondes de la télévision, le décès du président Idriss Déby. Le défunt, touché lors de combats dans le nord du pays, entre l’armée tchadienne et la rébellion du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), est décédé des suites de ses blessures. Selon certains observateurs, une réunion de négociations avec des membres du FACT se serait terminée par une fusillade qui aurait coûté la vie à feu Driss Deby. La présence du président tchadien sur le front ne surprend personne. En effet, il a toujours fait montre de courage et de bravoure en conduisant lui-même ses troupes au combat. C’est ainsi qu’il s’était trouvé, en avril 2020, à la tête d’une contre-offensive menée par l’armée du Tchad contre Boko Haram, après l’attaque qui avait coûté la vie à une centaine de militaires tchadiens aux abords du Lac Tchad.